Nichée au coeur du pays du Causse corrézien, dans un paysage aux accents méridionaux bien différent des paysages limousins habituels, la butte de Chasteaux émerge très distinctement des reliefs alentour. Le site comprend ce «pain de sucre», le petit village et l'église Saint-Christophe datant du XVe siècle sur ses hauteurs, ainsi que les terres qui l'entourent et préservent la lisibilité de la silhouette du piton et du bourg. Il englobe également une partie du lac du Causse, créé 30 ans après la protection du site, en 1975, sur la Couze.
Le bourg de Chasteaux est un petit village très pittoresque qui a conservé une taille modeste. Il se compose de maisons anciennes en pierre calcaire teintée de rosé et souvent agrémentées d'une treille. Au sommet de la butte, l'église dédiée à saint Christophe paraît construite «au bord du vide». Son clocher-porche, carré et érigé en crête de versant, permet une situation exceptionnelle en balcon sur la vallée et le lac. Il donne accès à un cimetière étage sur le flanc ouest de la butte, qui offre des vues saisissantes et très rapprochées sur les plateaux calcaires couverts de pelouses rases du puy Lagarde, dit «la Montagne pelée». La place de la mairie constitue également un grand belvédère ouvert sur cet imposant massif.
Un peu plus haut, au sommet de la butte, la placette de l'église apparaît au contraire comme un lieu intime, lui aussi en balcon mais donnant sur le côté opposé et sur la vallée de la Couze. Côté nord, la création du lac du Causse en 1975, à vocation touristique, a fortement transformé le paysage perceptible depuis la butte. Par ailleurs, elle a profondément modifié la nature du site «Château et église de Lissac-sur-Couze et leurs abords» inscrit en 1944, à 1 km à vol d'oiseau de Chasteaux. Les deux sites se répondent et, en les reliant et en prenant en compte également le relief couvert de pelouses calcicoles de la Montagne pelée, un site plus vaste pourrait être créé. De façon plus locale, il conviendrait aussi de veiller à ce que la végétation ne ferme pas les belvédères, notamment depuis la place de la mairie. Le village et ses abords ont été épargnés par des constructions nouvelles banales. De même, les prairies, qui maintiennent les premiers plans de la butte dégagés et par conséquent la lisibilité du site, sont relativement s préservées malgré quelques pavillons isolés qui captent l'attention au détriment du site. Ce dernier se découvre de manière contrastée. Côté sud, il se dévoile au visiteur par surprise, après que celui-ci a longé le fond de la vallée s en venant du village de Roziers, et en contre-plongée au détour de la petite route tortueuse bordée de murettes et accompagnée de noyers. Côté ouest, en provenance de la D19, le site apparaît de manière relativement proche mais plus amplement: la silhouette du village rassemblé près de l'église, comme celle de la butte, est bien lisible, Depuis le nord, sur les hauteurs des rives du lac, le village perché se dresse telle une sentinelle, gardienne de la vallée et du lac, sur une toile de fond boisée. Enfin, la butte est également perceptible depuis des lieux beaucoup plus secrets et intimes, à l'image des nombreux petits chemins parcourant les crêtés environnantes: ainsi, la boucle nord-est de l'itinéraire de promenade et de randonnée « Causse et vallée » offre un ensemble de vues sur la butte et son village.
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Latitude : 45°5'32.42" - Longitude: 1°28'3.66"