La ligne Uzerche - Tulle 34 km avec ses gares et haltes : Uzerche - Uzerche-ville (halte) - Espartignac - St Jal - St Clément / Lagraulière - Le Chazal (halte) - Naves - Seilhac - Pont de Peyrelevade (halte) - Tulle.
La ligne Seilhac - Treignac 29 km avec ses gares et haltes: Seilhac - Chalaux (halte) - Chamboulive - Le Lonzac - Merciel (halte) - Affieux - Treignac.
L’histoire des voies de chemins de fer corréziens s’inscrit dans la volonté nationale de désenclavement du territoire et de modernisation des infrastructures portées par le ministre des Travaux Publics Charles de Freycinet, inscrits dans la loi du 17 juillet 1879.
Parmi les 181 lignes de chemins de fer classées d’intérêt général par cette loi, il est une ligne n°100, d'Uzerche à Aurillac, par ou près Tulle et Argentat, dont la construction sera confiée à la Société de construction des Batignolles, et dont l’exploitation sera concédée à La Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. Cette concession lui donnera son nom : Le « Paris Orléans-Corrèze » (P.O.C.).
Le POC fut conçu comme un réseau ferroviaire à voie métrique. Les 3 lignes le composant ont été inaugurées en 1904 : la ligne Tulle-Argentat le 14 février, la ligne Uzerche-Tulle le 30 juin et la ligne Seilhac-Treignac le 20 juillet. D’une longueur totale de 63 km, ces lignes reliaient les 16 communes les plus importantes du département grâce à un nombre important de gares et de haltes. Ce maillage territorial, outre le fait qu’il facilitait grandement le transport intra-départemental et inter-régional, a permis le désenclavement des petites communes de la Corrèze, ainsi que le transport de marchandises. On se souvient encore des petits fromages, les fameuses « Caillades », qui donnèrent à la ligne son surnom de « Transcailladou ».
Cependant, le transport routier et les politiques nationales de maillage routier du territoire ont fini par être fatals à notre réseau ferroviaire, entraînant la fermeture du service voyageurs le 3 novembre 1969 et du transport de fret le 31 mai 1970. Les lignes seront déclassées en 1972. Cette « histoire du rail corrézien » a cependant laissé de nombreuses traces dans le patrimoine architectural local, puisque les terrains complexes et les reliefs accidentés du département ont nécessité la réalisation d’aménagements, de ponts, de viaducs, de gares et de dessertes toujours visibles aujourd’hui. Un patrimoine que nous vous proposons de redécouvrir au fil des pages qui vont suivre, le long des 63 km du tracé des deux lignes principales.
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