Le site est composé du château et de ses dépendances, ainsi que de ses abords qui comprennent un vaste parc paysager hérité du XIXe siècle et plus largement une partie des terres du domaine. Celui-ci est privé et ne se visite pas. De forme très originale, le château de Maumont se dresse de toute sa hauteur sur une colline au contact du village du méme nom. édifié dans le dernier quart du XVe siècle sur la base d'une forteresse médiévale du XIIe siècle, le château se positionne sur le rebord d'un versant d'où il offre des vues très lointaines vers l'ouest. Une première restauration au XVI" siècle puis une seconde dans les années 1900, avec lad-jonction d'une aile au sud et la réfection des toitures, lui ont donné sa configuration actuelle. Le château, qui présente globalement un plan en retour d'équerre, est construit en granité et couvert de lauzes. Son corps de logis datant du XVe siècle est flanqué d'un donjon avec un chemin de ronde et une porte ogivale comportant l'écu sculpté des Maumont.
Un remarquable ensemble de dépendances, construit aux XVIIIe et XIXe siècles, ceinturant une grande cour empierrée fait la liaison entre l'édifice et le village. La grange située à droite du porche d'entrée couvert contient les vestiges d'une chapelle et abrite deux cloches dont l'une, dite "la Grande Cloche" et datant du XVe siècle, est classée au titre des monuments historiques depuis 1923. Les dépendances comportent également étable, bergerie, écurie, laiterie, four à pain, forge et puits. La seigneurie était rattachée à celle de Ventadour. Le village et la famille de Maumont sont célèbres pour avoir "donné" plusieurs évéques : le premier d'entre eux,
Pierre Roger (1291-1352), né dans le village puis nommé pape en 1342 sous le nom de Clément VI, a notamment participé activement à l'embellissement du Palais des Papes en Avignon. Charlotte de Maumont, autre personnalité historique, fut demoiselle d'honneur à la cour de François Ier. De nosjours, le château appartient aux héritiers de Lafarge de Villeneuve, propriétaire des lieux depuis 1904. Le site porte les traces a un vasie au contact du château le sommet de la colline et une bonne partie du vallon ouest situé sous la grande terrasse: une longue allée au tracé courbe épouse délicatement le relief; se dressent également de très grands arbres parmi lesquels des conifères ainsi que quelques essences rares au XIXe siècle ; et un travail de mise en scène offre des vues sur les horizons et des cadrages sur le château. Près de la cour d'honneur, sur une grande terrasse entourée et soutenue par des murs en pierre, se cache un jardin clos, probablement antérieur au parc paysager. Il a conservé quelques haies de buis, un bassin circulaire et de belles vues sur les lointains comme sur le château. Un plan à l'aquarelle signé par le pépiniériste et paysagiste André Laurent non daté et conservé par les propriétaires confirme le caractère historique du parc. Cependant, l'état actuel du site ne permet pas de l'affirmer avec certitude. On y reconnaît notamment la grande allée du versant ouest, le jardin clos, les conifères, la pièce d'eau située au pied du versant. Mais le parc ne porte pas trace d'un grand nombre d'éléments remarquables du plan : les nombreuses allées courbes, les corbeilles de fleurs ornant la cour d'honneur, le "jardin de croquet", l'espace entouré de végétation appelé " gymnase " ou encore le jardin d'hiver accolé au château n'apparaissent pas - ou plus - sur le site. Le parc s'inscrit lui-méme dans un vaste domaine agricole. Le dessin d'André Laurent, les traces du parc paysager et la qualité des dépendances agricoles laissent penser que la notion de parc agricole et paysager - concept cher au paysagiste Paul de Lavenne (1794-1864), comte de Choulot, avec qui Laurent a travaillé - a existé à Maumont. Horticulteur-paysagiste à Limoges, André Laurent a fondé l'école d'horticulture de Limoges en 1860. Il a travaillé en collaboration avec le comte de Choulot, et il a notamment dessiné et fourni une grande partie des végétaux des parcs du Reynou (Le Vigen) et de Montméry (Ambazac). La pépinière qu'il crée avec Henri Gérardm à La Jonchère-Saint-Maurice (Haute-Vienne) en 1883 a vocation d'expérimentation pour introduire de nouveaux végétaux en Limousin. Les douglas imposants du parc de Maumont étaient probablement liés à ce plan ancien et plantés dans une démarche expérimentale menée par Laurent et Gérardin. De nos jours, le domaine partiellement compris dans le périmètre du site comporte principalement des prairies. Quelques pièces d'eau, un bosquet circulaire, un bouquet de vieux chénes et des bois plus étendus complètent l'ensemble. Le parc était probablement en meilleur état au moment de la protection du site. Il conserve encore un certain nombre d'arbres remarquables par leur dimension, dont un douglas répertorié dans l'inventaire des arbres remarquables du Limousin. Malheureusement, la plupart des très grands douglas qui comptaient certainement parmi les plus vieux de la région ont dû étre abattus récemment, se révélant trop âgés et dangereux. La tempéte de décembre 1999 avait déjà entraîné la chute de plusieurs sujets anciens.
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