La Dordogne. l'un des plus majestueux fleuves de France, la Garonne pour former l'estuaire de la Gironde, qui déprend sa source dans le Massif central, au puy de Sancy bouche dans l'océan Atlantique. Elle rejoint le Limousin 15 mètres, et conflue 483 km plus loin avec à Confolent-Port-Dieu, où elle marque la limite avec les départements voisins du Puy-de-Dôme et du Cantal. Elle quitte la Corrèze à Astaillac, au sud de Beaulieu-sur-Dordogne, pour traverser le nord du Lot, puis le département de la Dordogne. L'ensemble de son bassin versant est classé en tant que réserve de biosphère par l'Unesco.
Dans sa traversée corrézienne, la Dordogne est très encaissée. Elle l'était encore plus avant que ne soient construits les grands barrages hydroélectriques, qui ont noyé le fond de son lit et celui de nombre de ses affluents : la "chaîne Dordogne" comprend plus d'une vingtaine de barrages, dont cinq sur la Dordogne elle-méme. Celui de Bort-les-Orgues est le plus imposant - 120 mètres de haut - et celui d'Argentat-sur-Dordogne le plus petit. Malgré cette transformation, le fleuve reste impressionnant. Il a donné lieu à de nombreuses protections ou labels, pour son patrimoine naturel - zones naturelles d'intérét écologique, faunistique et floristique, réserve de biosphère, sites Natura 2000 - ou pour son paysage. En amont, les gorges de la Dordogne comprennent trois sites inscrits et un site classé.
En aval, plusieurs inscriptions se sont succédé pour former une grande zone inscrite au titre du paysage qui comprend également la vallée de la Maronne. Comme souvent, les premières protections, établies pendant la Seconde Guerre mondiale, ont concerné des parties assez restreintes: les rives à Argentat-sur-Dordogne, les rives et les îles de Beaulieu-sur-Dordogne, et les ruines féodales de Merle, sur la Maronne. Ce n'est qu'à la fin des années 1970 que le périmètre a été étendu à toute la vallée et sur un large périmètre de part et d'autre du fleuve, depuis Argentat-sur-Dordogne jusqu'aux frontières du département du Lot. Il comprenait près de 12500 ha et 15000 en comptant le site de la vallée de la Maronne, limitrophe. Les parties les plus intéressantes de ces sites mériteraient d'ailleurs une protection plus ambitieuse par classement, susceptible de mettre davantage en valeur ces gorges et hautes vallées remarquables. Les rives de la Dordogne à Argentat-sur-Dordogne. Le site concerne les rives de la Dordogne dans la ville d'Argentat-sur-Dordogne (ainsi dénommée depuis le regroupement de communes avec Saint-Bazile-de-la-Roche le 1er janvier 2017): le quai Lestourgie et une partie du quartier bordant les rues Sainte-Claire et des Condamnes en rive droite, ainsi que le faubourg du Bastier sur le côté opposé. Argentat-sur-Dordogne se situe au coeur d'une plaine alluviale traversée par la Dordogne. La ville se déploie autour a rivière avec, pour toile de fond, de multiples versants es horizons boisés relativement proches. Les premières traces d'habitats datent de l'époque gallo-romaine, mais un oppidum gaulois avait préalablement construit à Monceaux-sur-Dordogne, 5 km au sud, sur Puy du Tour. Plusieurs toponymies pourraient définir le " Argentat ": - un nom latin d'origine celtique argento qui signifie d'argent"; - un terme gaulois qui pouvait évoquer l'argent, mais aussi des qualités de ce métal comme la blancheur, la clarté encore l'éclat; - d'origine celtique, la ville portait le nom d'Argentoratum, signifiant "passage du fleuve". La cité se serait en effet développée autour d'un gué naturel sur l'itinéraire de long -cours "Armorique-Méditerranée", fréquenté depuis les temps protohistoriques. Un bac puis deux ponts successifs ont été créés pour facilité le franchissement de la rivière et conforter ainsi le rôle de carrefour de la cité. Le premier, dit " pont Marie ", était un pont suspendu, construit par le comte de Noailles pour permettre le transport du charbon extrait de ses mines. En 1892, il a été remplacé par un ouvrage en pierre: le " pont de la République ", qui offre de nos jours de remarquables vues latérales, notamment en surplomb des quais et des berges appartenant au site protégé. Argentat-sur-Dordogne a connu trois ports : le port Vieux déjà signalé en 1448, le port Soutre en aval du premier et le port Saulou réalisé en 1844. Du XVIIè au XIXè siècle, la ville a su tirer parti de sa position pour développer un commerce et une batellerie prospères et intensifiés. De nombreux bourgeois, enrichis par cette activité économique florissante, ont construit de belles demeures couvertes de hautes toitures en schiste gris - ou lauzes -, flanquées de tourelles et ornées de portes ouvragées qui participent toujours grandement à la qualité du paysage urbain. Certaines constructions comportant des balcons couverts ou des galeries de bois sont désignées sous le nom de "maison à bolet". Cette disposition destinée à permettre la poursuite des activités du quai lors des nombreuses crues aujourd'hui régulées par les cinq ouvrages hydroélectriques assurait également une liaison vers la ville par les jardins arrière. Plus anciennes, les maisons à pans de bois en encorbellement, elles aussi couvertes en écailles de schiste, complètent la richesse architecturale du site. Quatre unités urbaines réparties de part et d'autre de la rivière et du pont présentent des variations paysagères au sein du site protégé. En amont du pont - sur la rive droite, côté ville -, le quai Lestourgie, édifié en 1844 par le notable qui lui a donné son nom, apparaît large et minéral. Il est bordé par des maisons de pécheurs accolées, dont les toitures en ardoises jouent avec des variations de volu met ne élégantes. Une tourelle ronde couverte en poivrière valorise cette silhouette bâtie. Pavé en galets de rivière, le quai accueille une promenade et des terrasses restaurants et cafés offrant des vues sur la rivière au cours paisible ou sur le faubourg du Bastier. Le quai est rythmé par quelques tilleuls. Des anneaux de fer rappellent la vocation portuaire des lieux et plus particulièrement l'époque des gabares. Un cadran solaire et une pyramide en hommage à M. Lestourgie ponctuent également le quai. À l'aval du quai Lestourgie, placées en retrait et légèrement en hauteur par rapport aux maisons de pécheurs, de belles demeures - dont celle dite de " La Raymondie " avec ses deux tours rondes jumelles surplombent la rivière. De grands jardins clos soutenus par de hauts murs ménagent une distance entre les maisons et la Dordogne. Bien visibles depuis le pont, ils dévalent librement la pente ou s'organisent en terrasses. Ils abritent parfois une végétation exotique ornementale héritée du XIXè siècle et plus particulièrement de remarquables pergolas et treilles formant souvent une galerie végétale juste au-dessus du quai. Une succession de ruelles perpendiculaires à la Dordogne gravit les pentes entre les hauts murs des jardins, jusqu'aux rues des Condamnes et Sainte-Claire où, en rez-de-chaussée, les maisons conservent les traces des boutiques qui y étaient établies. Ces ruelles rejoignant les quais sont peu valorisées: une restauration des calades en galets compléterait la mise en valeur et les multiples liaisons piétonnes entre les quais et la vieille ville. Face à la ville ancienne, bien visible depuis les quais, le faubourg du Bastier offre, comme les secteurs précédents, une physionomie contrastée de part et d'autre du pont. À l'amont, un front bâti en légère avancée sur l'eau forme un pan urbain de grande qualité. Surmontant des murs " plongeant" dans la rivière, de belles demeures de deux ou trois niveaux avec des toitures à forte pente, parfois très hautes, forment une façade urbaine pittoresque, parfois agrémentée de galènes en bois couvertes ou de niveaux en encorbellement d'une grande élégance. A l'aval du pont, la rive offre une atmosphère verdoyante et de belles vues sur la silhouette de la ville dominée par l'église Saint-Pierre. Les maisons plus éparses sont entourées de grands jardins qui rejoignent une promenade sur berge tapissée d'herbe et bordée d'arbres. Le quai Lestourgie a été réaménagé dans les années 1980, et celui situé à l'aval du pont a été créé à la méme époque. Ils offrent un cadre agréable, propice à la promenade et à la contemplation. Néanmoins, il paraîtrait opportun d'apporter quelques améliorations supplémentaires.
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