Le bourg actuel d'Ayen s'accroche au flanc ouest du puy d'Ayen sur un étroit replat. Il domine la vallée de l'Elle et les hauteurs du plateau de Perpezac. En raison de la topographie, il s'étire sur un peu plus de 500 mètres, en un village corniche adossé à la falaise calcaire. Le bourg bénéficie d'une situation climatique privilégiée à l'abri des vents, en position de contemplation paysagère sur les bocages de Saint-Robert. Le village primitif se nommait "Le Bas Ayen": il était regroupé autour de l'église, du monastère et du château, tandis que sur la butte s'élevait le château fort occupé par les soldats du vicomte de Limoges qui surveillaient la vallée.
Peu à peu, un bourg s'édifia sur les pentes de cette butte : la dualité des deux bourgs entraîna des tensions et des rivalités qui conduisirent à la destruction de l'église romane d'Ayen-Bas en 1894. C'était un monument remarquable construit du XIIe au XIVe siècle. Les murs étaient consolidés par d'épais contreforts dont l'un, entièrement creux, servait de lanterne des morts. Dans les murs gouttereaux, à l'extérieur, il existait enfeux d'une belle facture réemployés dans l'église neuve d'Ayen-Haut. La commune d'Ayen résulte de la fusion vers le milieu du XIXè siècle de deux communes: Ayen et Le Temple était une importante commanderie maltaise avec église et château fort dont il ne subsiste désormais que quelques rares vestiges.
De nos jours, Ayen-Bas n'est plus qu'un petit hameau groupé autour de sa place où sont plantés deux platanes bicentenaires. Bien que remanié à différentes époques, le château présente encore une imposante silhouette médiévale. Le corps principal couvert à quatre pans en ardoises est flanqué d'une tour ronde et d'une tour carrée. Une vaste demeure, de plan rectangulaire, avec une tour carrée et une tourelle, présente certains réemplois d'architecture ancienne, notamment une baie géminée, surmontée d'un tympan datant du XIIIe siècle, qui pour-rait provenir de l'église. A quelques dizaines de mètres au nord du village, en bordure de la D39, se trouve une belle fontaine dont l'eau s'écoule d'un masque-gargouille aux oreilles pointues. L'ensemble des édifices est homogène et d'une qualité architecturale qui témoigne de l'importance passée de ce village. L'église d'Ayen-haut de la fin du XIXè siècle et présente plusieurs éléments récupérés sur l'ancienne église d'Ayen-bas. Elle se trouve excentrée par rapport au village, à l'intersection des D39 et D140. Derrière l'édifice religieux, un large panorama s'ouvre sur la vallée avec la butte d'Ayen en fond de plan. Les maisons qui bordent la D39 sont bâties sur le méme type: elles sont toutes à deux niveaux et avec un étage de lucarne doté de toitures en ardoises. Toutes jointives, elles constituent un alignement d'une remarquable unité. Ce paysage urbain, particulièrement fragile, risque néanmoins de se banaliser sous la poussée d'une architecture fonctionnelle médiocre, notamment avec des lotissements. Le bourg de Saint-Robert, constamment valorisé et d'aménagé, n'usurpe pas son appartenance au club restreint des "plus beaux villages de France". Les s différents pôles d'intérét du village ont été matérialisés par des plaques signalétiques installées sur les monuments à caractères historiques, et par des panneaux s offrant des vues d'ensemble de Saint-Robert avec repérages des éléments permettant aux visiteurs de découvrir la grande richesse architecturale du bourg. Des aménagements de l'espace public ont été réalisés et confèrent une agréable légèreté au lieu. Un chemin ancestral, pentu, étroit et tortueux relie les s bourgs d'Ayen et de Saint-Robert. Il permet également la desserte des principaux hameaux à proximité. Ce sentier, le seul traversant les sites de part en part, est souligné par un double alignement de chénes remarquables. Il constitue une sorte de "sentier du temps jadis". Depuis, plusieurs chemins ont été balisés, notamment dans le cadre du plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée. Une boucle de 14,5 km traverse l'ensemble des deux sites, en reprenant en grande partie le "sentier du temps jadis", puis passe au sud s de ceux-ci "randonnée des deux villages". Au départ d'Ayen, la "randonnée des coteaux d'Ayen" relie en 8 km les hameaux Le Mas, Chez Guillen, Les Puys et Le s Temple. Quant à la randonnée des lavoirs, des châteaux et des Puys", elle parcourt les abords est et ouest d'Ayen s sur 5,8 kilomètres. Toutes deux desservent le belvédère s du puy d'Ayen, et traversent le très intéressant hameau historique d'Ayen-Bas.
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