Monuments historiques
L'église principale, ordinairement romane, comme semble l'indiquer un dernier pan de mur latéral du sud-est, couronné de modillons, a été fréquemment remaniée àla suite des guerres, mais sans amélioration quant àl'ornement architectural qui est inexistant: «Sans parvis, sans bas-côtés, sans moulures, sans véritable orientation soit du maître-bâtiment, soit de la sacristie, elle allonge en froid rectangle ses murailles verdissantes, impuissantes àdépouiller la lèpre du salpétre révolutionnaire, et les recouvre d'une voûte ànervures sans caractère, absente méme de la première travée. A droite, sur le vieux cimetière, il lui a poussé trois pauvres chapelles, restées sans pendant, faute de pouvoir réduire àgauche l'unique rue viable de l'enceinte. Seul son haut clocher carré lui fait quelque honneur, brûlé par le feu du ciel, le 17 janvier 1721, mais rétabli aux dépens de la forét de Buffe-Guerre, avec sa toiture hexagonale d'ardoise bleue, et ses larges baies sur l'horizon ». L'église de Corrèze est ainsi décrite par Jean-Baptiste Champeval (1847-1915), l'homme de lettres et sagace érudit qui s'imposa comme l'une des personnalités notables de la ville. Dans Limousin et Quercy paru en 1881, Champeval évoque également l'aspect extérieur et intérieur de sa cité natale:
«Ã€ l'issue du plateau des Champs-de-Brach, Corrèze commence ànous laisser apercevoir, par de làles gorges sauvages de la rivière, le groupe pressé de ses toits d'ardoise teintés de bleu, disposés àmi-cote, et le long d'un bassin tout verdoyant de fraîches prairies, que sillonne plus lentement la Corrèze. Ce riant tableau se ferme sur les cimes arrondies des Monédières, semblables, dans leur ciel lointain, aux croupes endormies d'un troupeau d'aurochs.»
Corrèze est une de ces petites villes murées d'autrefois qui dépassait fièrement Malemort - désormais dans la proche banlieue de Brive-la-Gaillarde -, comptant 600 habitants au 19è siècle, et le prenant vraiment de haut, àtitre d'ancienne baronnie. Les robustes maisons de pierre présentent des toits aigus, des pignons crénelés et d'élégantes tourelles, qui se penchent encore àla manière de sentinelles sur la place ou sur les rues. Son clocher anglais se distingue du paysage du village, taillé en donjon carré massif, et regardant curieusement, àgauche, le puy de Buffeguerre ou «montagne de Buffa-guerra» d'où souffle la guerre; et au nord, une série de puys dont le puy Grand, le puy de Feyt et le puy de Chabrier.
Un parcours fléché invite le promeneur àdécouvrir la cité historique. Trois monuments sont inscrits àl'inventaire supplémentaire des monuments historiques. La chapelle des Pénitents blancs, située au cimetière, dont les périodes de construction remonteraient aux 18è et 19è siècles, a été inscrite en 1988. La porte Margot, inscrite dès 1927, est ainsi nommée en souvenir de Marguerite de Valois (1553-1615), surnommée «la reine Margot», première épouse de Henri IV (1553-1610). Une niche abrite une statue de saint Martial. Cette porte permettait de pénétrer dans la vieille ville, dite «l'enclos». L'église Saint-Martial enfin, inscrite en 1972, a été construite aux 12è, 13è et 14è siècles. Tous ces monuments sont la propriété de la commune.
Un platane répertorié dans l'inventaire des arbres remarquables du Limousin se tient sur la place de l'église. Son âge est évalué àune centaine d'années. Suite àune cassure accidentelle, la forme de sa taille est maintenant en plateau. Le bourg s'est étendu vers le sud-ouest avec un chapelet de maisons d'habitation et de commerces. De par la topographie, cette extension n'entache pas le cachet du centre historique. Dans son ensemble, cette bourgade tout en relief se trouve assez aérée. En effet, entre les axes de circulation aux abords du centre, de grandes parcelles jardinées, arborées ou laissées en prés côtoient l'urbanisation.
Corrèze Découverte
Avec ma petite chienne Jika, depuis plus de 10 ans je sillonne et photographie en long et en large cette merveilleuse et surprenante Corrèze. Je fais des recherches, je m'informe, et avec ce générateur automatique de micros aventures de ma création, je partage avec vous une partie de mes maigres connaissances. Chabatz d'entrar ! "Finissez d'entrer" et soyez les bienvenues sur Corrèze découverte.
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