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Monuments historiques

Centre ville de Ussel

19200 - Ussel

CD267


Une statue du IIè siècle, à l'époque de guerre des Gaulles de Jules César trône fièrement place Voltaire à Ussel. Une statue monumentale en granit a été découverte au sud de la ville, le long de la Sarsonne, petite rivière descendant du plateau de Millevaches et se jetant quelques kilomètres plus bas dans la Diège, à côté d'un moulin aujourd'hui disparu, le moulin de Peuch. Le socle ne date que du milieu du XIXe siècle, la statue remonte à l'époque romaine, sans doute à l'époque des Sévères (193-235).

En 1769, un notable, Jean-Batiste Delmas de La Rebière, lieutenant général de la sénéchaussée d'Ussel, qui s'intéressait à l'histoire de sa ville au point d'en publier l'histoire en 1810 puis en 1811, conduisit en ce lieu les notables de la ville pour leur montrer cette statue : " un aigle de pierre de cinq pieds de haut sur quatre de large, qu'il nous a affirmé croire, tant par la tradition que par la connaissance qu'il peut avoir des antiques, étre un monument romain ; la téte de cette aigle a été emportée, mais tout le reste est conservé au point de distinguer tous les traits qui expriment le plumage." Au milieu du XIXe siècle, la statue a été transportée en ville, et installée sur la place " de la promenade " ou du collège, aujourd'hui la place Voltaire et on fit refaire la téte par un sculpteur local. La statue a été restaurée en 2009 et davantage mise en valeur à cette occasion.

Dans son Historique monumental de l'ancienne province du Limousin (1837), Jean-Baptiste Tripon émettait quelques hypothèses sur son usage "principal symbole de la nation romaine, [elle] servait d'enseigne ou d'étendard non seulement aux légions, mais encore elle était destinée à indiquer le campement du peuple-roi dans une place fortifiée", proposition fantaisiste souvent reprise par les historiens locaux. Il s'agit en fait d'un élément du couronnement d'un monument funéraire. Un tel monument, mais surmonté d'une aigle de taille plus modeste, se trouve dans le musée Saint-Rémi de Reims. Maison ducale de Ventadour. L'implantation à Ussel, en 1599, du siège de la sénéchaussée (juridiction administrative et judiciaire du duché de Ventadour) a donné un nouvel essor à la ville. Si le duc, coseigneur de la ville n'y résidait pas, il se fit construire une demeure de qualité, sur les remparts, à deux pas de la motte qui avait abrité l'ancien château féodal, ruiné. Préférant la Cour à Ussel, les ducs n'y résidèrent pratiquement jamais, et leur dernier représentant, le prince de Soubise, devait préférer son magnifique palais parisien (qui abrite aujourd'hui les Archives nationales) à sa résidence usselloise. Seuls, au milieu du XVIIè siècle, Charles de Lévis et son épouse Marie de la Guiche marquèrent quelque intérét pour la ville, en y favorisant les communautés religieuses, Récollets et Ursulines. Charles, mort le 18 mai 1649 à Brive, fut inhumé dans la chapelle Saint-Joseph adossée au couvent des Ursulines. La maison servait en fait au lieutenant-général du duc, son représentant. Cette maison, dont le couronnement de la tour a été refait au XIXe siècle, est, avec sa tour octogonale, une des rares à offrir quelques éléments décoratifs, un motif que Ton retrouve dans la porte de l'ancien collège (l'actuel commissariat rue Séclide). Transformée en maison de rapport dans les années 1830, la maison n'a gardé que sa façade, mais reste un des monuments emblématiques d'Ussel. Eglise Saint-Martin. On ne préte qu'aux riches. La tradition locale usselloise attribue la reconstruction du clocher de son église au grand architecte parisien Eugène Viollet-Ie-Duc. Mais la vérité est quelque peu différente. Le clocher de l'église Saint-Martin s'était en partie écroulé au début du xixe siècle et fut démoli en 1841. La municipalité d'Ussel sollicita en 1842 l'architecte parisien pour envisager la construction d'une nouvelle église, soit à côté de l'ancienne, soit à l'emplacement de la halle que l'on reconstruirait ailleurs, mais il fallait acheter des maisons voisines dans tous les cas et cela risquait de coûter très cher. L'avarice des édiles sauva l'église et, en 1846, la municipalité décida de reconstruire seulement le clocher. Viollet-Ie-Duc proposa un projet en 1852, mais les travaux ne commencèrent qu'en 1860 et l'architecte, occupé par des chantiers autrement plus prestigieux (et plus rémunérateurs) que le clocher d'Ussel, avait passé la main. L Millet, qui avait collaboré avec lui en 1852, fit savoir qu'il ne pouvait se charger des travaux. Ceux-ci furent alors confiés à l'architecte départemental, Jéréthie, certes moins connu, qui s'inspira sans doute des projets de Viollet-le-Duc et Millet (dont les dessins sont conservés au Centre de recherche des Monuments historiques à Paris). Les travaux de reconstruction du clocher furent achevés en juin 1870 et ne doivent pas grand chose au talent de Viollet-Ie-Duc. La Chapelle Notre-Dame-de-la-Chabanne. Située tout en haut de la rue Pasteur, la Chapelle Notre-Dame-de-la-Chabanne est une chapelle rurale, qui profite du calme et d'un écrin verdoyant à l'écart de la ville. Sa vue domine la ville d'Ussel. Construite au milieu du XVIIe siècle en forme d'hémicycle, elle se caractérise par ses murs larges et massifs surmontés d'un vaste toit en ardoise. Son clocher fit l'objet de trois restaurations : une en 1750, l'autre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et la dernière en 1993. Cet édifice religieux possède une voûte lambrissée peinte en 169, dont la réalisation serait attribuée à Jean Jaloustre, peintre originaire de la petite ville voisine de Meymac (selon l'office de tourisme d'Ussel). La statue ancienne de la Vierge a été détruite en 1793. La sculpture en pierre de la Vierge à l'Enfant, dont le socle est orné de deux bourdons et de coquilles Saint-Jacques, date du XVe siècle. La statue, aujourd'hui visible au-dessus de la porte, est une copie ; l'originale a été déposée à la Chapelle des Pénitents (en bas de la rue Pasteur).

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