Le site s'étire du nord au sud, dans l'axe de la vallée du Doustre, comprenant le village de La Roche-Canillac, avec dans la partie haute l'église, ses abords et le village de la Roche-Basse, et le château du Chazal distant d'environ 2km à vol d'oiseau. La vallée du Doustre, véritable entaille dans le haut plateau corrézien, présente un relief très escarpé, émaillé d'affleurements rocheux. Une vaste couverture boisée où se côtoient un grand nombre d'essences chénes, châtaigniers, bouleaux, charmes, hétres ou encore sapins habille l'ensemble des versants qui, autrefois, étaient principalement pâturés. La Roche-Canillac est historiquement liée à la vallée qu'elle a longtemps été chargée de surveiller. Si elle a perdu sa vocation de sentinelle, elle conserve des vues saisissantes en balcon sur les lointains tout en procurant une atmosphère très protégée dans les espaces publics, notamment ruelles, place et placette.
Connue dès le IXe siècle, la Roche-Basse comporte à cette époque une chapelle et un château fort. Détruit au XII'' siècle par les Anglais, le château est reconstruit sur la Roche-Haute près de l'église actuelle. Un second château fortifié, dit château de " la Roche-en-Lemozi ", est reconstruit à l'emplacement initial en 1114 par Aymard de la Roche. Passé par alliance et legs à la famille Lamothe-Canillac, qui donne une partie de son nom au village, cet édifice est à nouveau détruit à la Révolution. La tour, élément fort de la silhouette actuelle du village, est le seul vestige du château fort. Elle se compose d'un fût circulaire, percé d'une meurtrière et couvert d'un toit en poivrière que surmonte une flèche portant un dragon. Fortement dégradée après la Révolution, la tour a été reconstruite en 1867 à l'initiative du baron Lafond de Saint-Mur, grande figure locale.
Les maisons de pierre, véritablement accrochées aux pentes, datent pour la plupart du XIXe siècle et comportent bien souvent des éléments de réemploi prélevés sur les vestiges du château fort. Leurs toits en lauzes confortent le caractère et l'harmonie du village. Généralement accolées, parfois alignées, les habitations s'étagent de manière subtile sur un versant baigné de lumière où de nombreux murs en pierre soutiennent également des jardins en terrasse. Ruelles et cournjoux - "chemins qui courent" - se faufilent parmi ces murs de pierre, passant parfois au pied méme des toits. Les ruelles descendent doucement le versant, ouvrant vers la vallée. Les cournjoux, généralement plus étroits, dévalent rapidement les pentes et peuvent étre un itinéraire original pour découvrir le village. À la croisée des ruelles, une place enveloppée par le bâti forme un espace public clos. Un puits niché dans un mur y a été aménagé en 1860 à la demande du baron Lafond de Saint-Mur. Il est surmonté d'un arc en berceau d'où l'eau jaillit d'une bouche en forme de téte de lion. Au pied du village, côté est, une petite route la D29 dans son contournement sud -- côtoie le rocher de Julia, imposant bloc rocheux dressé. Encore plus bas, au creux de la vallée et à proximité de l'ancien moulin de Larchat -- dit aussi " moulin Fieyre" ou "moulin Brunie", d'après les noms de ses propriétaires successifs -, un pont de pierre enjambe le Doustre et permet au chemin de grimper sur un versant boisé. En surplomb de la Roche-Basse, l'église inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1969 et ses abords présentent une grande qualité architecturale. Portant des éléments du XIIe siècle et dédiée à saint Maur, l'église a été reconstruite au XIVe siècle. Son clocher-mur, caractéristique de la région, est percé de quatre baies cintrées de style roman. Il surmonte un portail de la méme époque, composé de voussures brisées. De nombreux modillons romans représentant des figures animales et humâmes longent la corniche. L'édifice religieux s'ouvre sur une place agrémentée d'une belle fontaine en pierre datant de 1927 où l'eau jaillit d'une bouche en forme de téte de lion en bronze dans un bassin demi-circulaire. Depuis quelques années, un platane remplace un majestueux "chéne de la Liberté", planté en 1789 et abattu en 1971. Trois bâtiments remarquables entourent la place: au nord, le Moustier, ancien prieuré datant du XIIe siècle avec une tour d'angle du XVIe siècle; à l'est, derrière l'église, l'ancien presbytère ainsi qu'une croix de Malte, probable vestige d'un ancien cimetière; et au sud, une grande demeure, ancienne propriété du baron Lafond de Saint-Mur, en surplomb d'un vaste parc paysager d'où émergent quelques très grands arbres d'ornement ,hétres, érables, séquoias... et que l'on aperçoit depuis le château du Chazal. À l'extrémité sud du site, accroché sur les hauteurs d'une pente boisée qui plonge vers le ruisseau du Doustre, le château du Chazal impressionne par son isolement. Vu de loin, il semble flotter sur une mer boisée. Restauré et transformé en habitation, l'édifice porte peu de traces de son histoire de château fort ou méme de la demeure bourgeoise pillée à la Révolution. Le chemin d'accès traverse longuement les bois pour aboutir sur un petit espace enherbé. Un porche en pierre, couvert en lauzes et clos d'une lourde porte en bois, ainsi qu'un grand massif de rhododendrons masquent la façade principale de l'édifice et la chapelle. La façade nord du château façade principale se livre entièrement depuis le chemin de randonnée qui rejoint la vallée et plus particulièrement le gouffre de la Grave (voir ci-dessous). Elle est devancée par une cour jardinée en regard sur la Roche-Basse. Côté sud, la façade relativement austère s'adosse à la pente qui, couverte d'une prairie, prolonge l'impression de clairière. Serpentant plusieurs kilomètres sur le versant est, la petite route portion de la D29 en provenance de Saint-Martin-la-Méanne permet de découvrir la vallée. Cet itinéraire est rythmé par une série de point de vue sur le village haut perché de La Roche-Canillac, d'où s'élance distinctement, souvent sur toile de fond boisée, la fine tour ronde d'origine médiévale de Canillac. L'arrivée au pied du village est également remarquable s car la route, alors située en léger surplomb des rives du Doustre, est à la fois soutenue par un beau mur en pierre s moussu et abritée par les ramures de grands arbres. Le village de la Roche-Basse a conservé une appréciable simplicité. La place de l'église a été aménagée de manière sobre, les lignes électriques ont été enfouies en 1997 et la tour Canillac a été restaurée en 2008-2009. L'ancien presbytère accueille l'office de tourisme, qui fournit toutes sortes d'informations sur la visite du village et des environs. Un circuit de découverte de 4km - "Village d'histoire" balisé en bleu - rejoint les sites les plus intéressants, mais le dédale de ruelles et de courrijoux offre l'opportunité de se lancer dans une découverte aléatoire et plus aventureuse du patrimoine et des paysages remarquables de cette petite cité. Depuis les rues du village de la Roche-Basse, par-delà les murs en pierre et les toits de lauzes, la vallée apparaît de manière particulièrement pittoresque, avec des vues lointaines et plongeantes sur une succession de versants vallée accueillent aujourd'hui du "Moulin de la Grave" rejoint La Roche-Canillac et le château du Chazal par un itinéraire de 10km, au flanc des coteaux boisés de la vallée du Doustre. Le versant ouest se trouve hors du périmètre du site inscrit; celui-ci devrait étre agrandi afin de protéger la vallée dans son entité géographique complète. Deux autres chemins de randonnée traversent le nord de la commune, notamment le sentier des Roudouloux qui parcourt en partie le nord-est du site et propose d'autres points de vue.
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GPS PARKING
Latitude : 45.195632 - Longitude: 1.9696
Latitude : 45°11'44.28" - Longitude: 1°58'10.56"
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1er POINT GPS VISITE
Latitude : 45.19581366 - Longitude: 1.971101760
Latitude : 45°11'44.93" - Longitude: 1°58'15.97"